Nouvel entretien {Pv: Hikari Tesheki}

Assit derrière son bureau, le Directeur soupirait toutes les minutes à quelques secondes près. La nuit dernière n'avait pas été des plus excellentes, après trois jours pleins sans goûter à du sang humain, il avait cherché à apaiser cette soif qui commençait à lui scier la gorge, mais n'avait malheureusement eu aucun repas cette nuit non plus. Pas qu'il ne pouvait pas, mais Jordan était plutôt du genre exigeant quand il le voulait, et en ce moment il cherchait le sang d'un humain à l'odeur délicieuse et au goût à coup sûr exquis. Ce côté pointilleux lui avait privé une nouvelle fois de nourriture et à bout, il avait dû piocher dans sa réserve du sang conservé dans un frigo secret, chez lui. Du sang conservé, mais pas non plus frais ; ces fioles n'égaleront jamais le sang qu'un vampire peut boire en mordant un humain. Seulement quand on n'avait pas le choix, ou bien qu'on avait refusé le choix laissé, on était obligé de faire avec. Certes cela calmait la faim, mais un vampire n'était jamais satisfait avec du sang vieux d'une semaine...Mais alors comment y remédier ? Il allait devoir attendre que la nuit tombe et cette fois ne devra pas faire de caprice, sinon demain il sera réellement frustré, et ça se verra au loin.

Il se leva de son siège et alla regarder à travers la grande fenêtre située derrière le meuble en bois où il travaillait ; il y vit quelques élèves, mais rien de plus intéressant, alors Jordan se résigna, se lâcha dans son fauteuil et consulta son agenda. A cet instant il constata qu’il avait un rendez-vous dans moins de dix minutes pour un entretien, et trop occupé à penser à sa nuit passée, il n’avait rien préparé. Le plus vite possible il chercha les papiers dont il aurait besoin et les posa devant lui avant de se rassoir.

La tête légèrement en arrière, il ferma les yeux même s’il n’en avait guère besoin, et se laissa emporter par le calme, appréciant la douce odeur qui venait titiller ses narines et perturber ses sens. Avec concentration, il tenta de savoir d’où provenait cette odeur, de quel côté du bâtiment, mais ne trouva pas. Il n’entendait aucun pas, aucun battement de coeur, aucune respiration, du moins, pas ceux à qui appartenait cette odeur…Comment le savait-il ? Parce que c’était l’une de ses particularités, tout simplement. Dans ce cas, se pourrait-il qu’une personne à l’extérieur du pensionnat ait une odeur tellement forte et appétissante, qu’il la sentait avant même qu’elle ne mette un pied à l’intérieur ? Etait-ce son rendez-vous ? Si oui ce pauvre humain ne vivrait pas longtemps ici, avec un tel parfum…

Voilà une belle journée qui commence pour Hikari, pourquoi belle? Aujourd’hui il avait un entretiens d’embauche, cela peut vous paraître assez mince comme raison mais pas pour lui, cela faisait déjà un bout de temps qu’il attendait une chance comme celle ci, il allait pouvoir exercer le métier qu’il le passionnait et en plus il était loin de sa famille, que demander de plus? Quel était ce métier qui le passionnait? Il était bibliothécaire, et croyez le ou non pour lui ce n’est absolument pas un travail poussiéreux ou autre, il a la passion des livres dans le sang…

Il se réveilla vers 7h dans la chambre d’hôtel qu’il avait payé pour la nuit, étant arrivé la vieille assez tard dans la soirée.. Il lui fallut une bonne minute pour se rappeler où il était et ce qu’il faisait dans un tel lieu.. Un sourire naquit sur ses lèvres quand il s’en rappela… Il releva du lit en s’étirant devait se dépêcher un peu, il lui fallait trouver un plan de la ville ou alors demander comment on se rendait au pensionnat, ça malheureusement pour lui il possédait un sens de l’orientation des plus déplorable.. Mais avant tout une douche l’attendait.. Il sorti de son sac de voyage ses affaires de toilettes et ses habits. Il profita des biens faits que lui prodiguai l’eau chaud pendant quelques minutes, il ne devait pas s’éterniser, mentalement il essayait de visualiser, et de réfléchir aux éventuelles questions de son future employeur. Il se lava puis se rinça et enfin après s’être essuyer il s’habilla, rien de bien collé monté, il est vrai que l’on pouvait remarqué que ses habits étaient de très bonne qualité, mais cela changerait surement bientôt, il n’était plus dans le giron de sa famille, et maintenant seul son salaire lui permettrait de vivre.. Son jeans noir d’une coupe droit soulignait habillement son corps fin, tout comme son pull col roulé noir, il aimait beaucoup le noir et puis il convenait à son teint … Il rangea les affaires qui traînait et passa sa veste en daim beige, Il ne lui restait plus qu’à demander les indication pour se rendre jusqu'à cet établissement ...

Hikari tenait le papier où la receptionniste lui avait gribouillé un plan pour se rendre au pensionnat, papier qu’il avait eut un mal fou à déchiffrer d’ailleurs. Il se tenait devant les grilles de l’établissement, un coup d’œil à sa montre lui apprit qu’il avait déjà cinq minutes de retard, il soupira, ça commençait bien.. Quelle impression il allait bien pouvoir faire avec ce retard.. Il franchit les grilles et questionna quelques élèves qui se trouvaient là, leur demandant où se trouvait le bureau du directeur.. Ils lui indiquèrent, il les remercia d’un doux sourire et se hâta vers les locaux. Il s’arrêta devant la secrétaire, se présenta et lui tendit l’enveloppe comme quoi il avait bien rendez vous, il s’excusa de son retard lui expliquant la raison, il lui demanda si c’était aussi possible qu’il laisse son sac de voyage dans son bureau, elle accepta gentiment, puis le conduisit devant la porte du bureau dictatorial et le laissa… Hikari souffla un bon coup, il devait décrocher ce poste, il lui fallait absolument.. Mais il ne fallait pas non plus qu’il arbore un air trop désespéré, il se savait travailleur et qualifié pour le poste, alors il devait l’avoir.. Il se composa un visage neutre, reprenant ainsi un peu du poil de la bête et tapa doucement deux fois contre la porte et attendit soit qu’on lui ouvre, soit qu’on lui permette de rentrer…

Ca y est, appuyé sur le mur, les yeux à la fenêtre qui donnait sur la cour, Jordan pouvait voir l’homme qui dégageait cette somptueuse odeur. Certes en retard, et pour un entretien d’embauche ça ne faisait pas très bonne impression, mais tant pis, il était enfin là, pour l’instant c’était l’essentiel, il n’avait pas préparé tout cela pour rien. Bien que plusieurs personnes aient passées les grilles du pensionnat, le Directeur était persuadé que cet homme-ci était son rendez-vous, et bien que plutôt intéressé, son travail passait avant tout et ses questions étaient fin prêtes ; il allait devoir faire preuve de persuasion pour contrer son retard et sincèrement il ne s’inquiétait pas pour ça, certains humains avaient quelque chose de spécial, en plus de leur odeur ils avaient cette sincérité, ce côté adorable qui plaisait à certains vampires, comme lui, et bien que le cachant parfois, il arrivait toujours à le percevoir. Dire que pendant toutes ses années il avait appris à les connaître par cœur serait un peu exagéré, la race humaine renfermait toujours beaucoup de mystères, même pour le deuxième "vieillard" qu’il était et ce n’était pas faute d’avoir cherché à tous les percer ; maintenant il avait abandonné, le vampire qu’il est a décidé de se consacrer entièrement à son pensionnat et si par hasard il venait à découvrir des choses encore inconnus sur les humains, on pourra dire que c’était le destin qui voulait ça, et non lui.

Les pas du jeune homme se rapprochaient de son bureau, il pouvait les entendre maintenant. Ni son odeur, ni chacun de ses mouvements, il arrivait à les percevoir, les distinguer des autres sans problème ; tout cela dû à sa faim grandissante. Il ne savait pas s’il était le seul à pouvoir le faire, à trouver une particularité chez lui, qui le plaçait dans une autre pièce que les autres humains de l’établissement…si oui, c’était d’autant plus appréciable. Jordan cessa de le "talonner" et laissa son employée s’occuper des détails. Lui en attendant, arrangeait son costume noir ainsi que sa cravate beige foncé, afin de paraître présentable et plus strict, comme à chacun de ses entretien.

L’instant où il entendit toquer à la porte arriva et le Directeur se défit du mur et se déplaça jusqu’à la porte. Depuis le levé du soleil jusqu’à maintenant son air neutre n’avait pas disparu, aucun sourire ne s’était formé lorsqu’il l’avait vu passer les grilles, même si intérieurement cela s’était fait, et aucune colère ne s’était immiscé en lui en constatant son retard, il avait arboré cette expression pendant des heures et ouvrit la porte ainsi, y découvrant de l’autre côté, peut-être, son futur bibliothécaire, à qui il ne laissa paraître qu’un simple air de bienvenu et aucun ravissement à ne pas s’être trompé sur son identité.

- Bonjour. Je suis Jordan Keith, le Directeur du pensionnat, veuillez entrer s’il vous plait.

Il lui tendit la main pour serrer la sienne puis se poussa lui laissant ainsi place et découverte visuelle de son bureau tout aussi normal qu’un autre, que ce soit celui d’un Directeur d’établissement scolaire ou d’une entreprise commerciale, simple, mais possédant le nécessaire. Jordan n’aborda pas le sujet du retard, tout du moins pas maintenant, préférant ne pas perdre plus de temps, pas qu’il avait quelque chose de plus important que son travail habituel à faire, c’était juste sa manière à lui d’agir professionnellement.

- Installez-vous je vous en prie.

Lui montrant un siège de la main, il referma la porte derrière eux et se rendit à son fauteuil, jetant un vif coup d’œil au dossier de l’homme, posé sur son bureau. En tant que vampire il pourrait tout aussi bien suivre sa logique à lui qui était simplement de lire les papiers qu’il avait sous les yeux, encore une fois et de commencer à lui poser des questions auxquelles il obtiendrait des réponses non inscrites sur les documents, mais l’entretien en lui-même voulait que le candidat se présente et avec un peu de chance allait-il lui apprendre plus que ce qui se trouvait sur l’imprimé ci-dessous.

- Je vous écoute.

La porte s’ouvrit enfin… C’était lui le Directeur? Heureusement qu’Hikari avait un peu de self contrôle parce que sinon il serait sûrement en train de dévisager la bouche grande ouverte, l’homme qui se tenait à présent devant lui.. Jordan Keith… Était tout simplement euh.. Wahou... Minute c’était quoi cette réflexion ? Il était là pour un poste et rien d’autre… Il serra la main tendue, il ressentit une drôle d’impression à son contact, suivi d’une légère rougeur à ses pommettes..

- Bonjour, je suis Hikari Tesheki.

Il préféra laisser cela de côté puis entra tout comme son futur -il l’espérait bien- employeur le lui demandait. Il fit un ou deux pas, puis entendit la porte ce refermer juste après que Jordan Keith lui ait désigné un siège l’invitant à s’asseoir.. Il jetait cependant un regard à la pièce, pas vraiment différente d’un bureau dictatorial dans d’autres établissements.. Il s’assit une fois que le directeur fut lui aussi installer.. Il se demandait, quand la question sur son retard allait arriver, il se doutait bien que cela n’était pas passer inaperçu et puis il devait avoir fait mauvaise impression même si le directeur ne le montrait pas…Il voyait bien son dossier sur le bureau, du moins il supposait que c’était là son CV. Il l’écoutait? Euh… Bah autant s’excuser pour son retard déjà..

- Je vous pris de bien vouloir m’excuser de mon retard, mais les indications que l’on m’a donné n’étaient pas très claires.. Qui plus est, je ne suis pas doué d’un très grand sens de l’orientation..

Il souriait doucement, certes ceci était un point négatif mais il était honnête et puis si il venait à être embaucher, le directeur s’en apercevrait de lui même lors autant le dire tout de suite. Mhh …Apparemment, monsieur Keith n’avait pas l’intention de le questionner, plus que cela sur son CV, si Hikari comprenait bien là, il voulait que se soit lui qui lui parle de son parcours professionnel… Eh bien soit, il le ferait.

- J’ai obtenu mon diplôme à mes 20 ans puis j‘ai travaillé comme bibliothécaire stagiaire, jusqu‘à l‘année dernière.

Il ne voyait pas quoi ajouter de plus… Son regard avait été fixé sur le directeur tout le long de son « explication », il n’arrivait pas à détacher son regard de lui.. C’était la première fois que ça lui faisait ça, il avait l’impression d’être tout bonnement envoûter. Il avait bien vu tout à l’heure qu’il était plus grand que lui, environ dix centimètres peut être même plus.. Une peau pâle, peut être un héritage anglais? Ca, Hikari l’ignorait, mais surtout c’était les yeux de monsieur Keith, qui le fascinait, ils étaient gris et ils avaient quelque chose de particulier, seulement il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus.. Il ne se rendait même pas compte qu’il le dévisageait ainsi, tout comme il ne se rendait pas compte qu’il était en train de se mordiller la lèvre inférieure, la faisant rougir alors que d’habitude celle ci était très pâle… Une douce chaleur se répandait en lui, il en prit soudainement conscience et se mit à rougir violemment avant de baisser les yeux, sur les mains de Jordan… Ohoh mauvaise idée… Vite regarder ailleurs, n’importe où, mais ailleurs… La fenêtre, oui c’était ça, regarder la fenêtre et rien d’autre, et puis il fallait aussi qu’il calme les battements de son cœur.. Respirer, c’est bien…Respirer doucement…Quand il retrouva un état à peu prêt normal, il posa à nouveau son regard sur le directeur.

- Souhaiteriez vous savoir autre chose?

D’un simple acquiescement il accepta son retard, tout du moins c’est ce qu’il fit comprendre. Ca n’était en rien un geste de favoritisme, il avait juste l’impression que cet homme avait eu une bonne raison d’arriver en retard et la preuve, il venait de la lui donner. Pourquoi le blâmer ? Il cherchait un bibliothécaire, cette personne en était un et son CV lui plaisait. Il était donc inutile de perdre du temps sur quelque chose qu’il allait forcément lui faire oublier en se présentant lui et son amour pour les livres ; bien qu’il ne devrait pas accorder une telle confiance à un candidat, il avait déjà été déçu ainsi ; si celui-ci lui faisait le même coup, ce ne serait pas "tant pis, il en chercherait ailleurs", non, sa journée allait être gâchée par une mauvaise humeur que lui causerait cette déception, car notons le, même s’il prétendait ne le vouloir ici que pour raisons professionnel, Jordan avait une autre pensée en tête, bien caché, mais bien présente ; et il était plutôt pointilleux quant à ses choix pour quelque chose de ce style, autant dire que son égo en pendrait aussi un coup…Si cet homme savait que les cartes qu’il allait jouer décideraient de tout cela en même temps, serait-il encore plus stressé ? Certainement, c’était tout de même une grande responsabilité. Bref, d’un air neutre il lui offrit la parole et par manque de chance sûrement, le jeune homme ne lui apprit pas plus que ce qu’il ne savait déjà, comment y remédier ? Ca pour tout dire il n’en avait aucune idée. Il attendit un instant en baissant les yeux sur le papier sur son bureau, mais était-ce réellement nécessaire tout ça ? Il releva les yeux vers lui et observa son regard, un regard insistant posé sur lui. Il examina chacun de ses gestes visibles et sourit en coin. Stress ou autre chose ? Il allait bien finir par le savoir, en attendant son rôle d’embaucheur l’attendait, et il avait plutôt intérêt à s’y mettre.

- Et bien, quelque chose de simple : Pourquoi ce métier et pas un autre ? Quel intérêt lui trouvez-vous si je puis dire ?

Malgré son expression neutre, ses yeux n’avaient pas quittés le jeune Hikari Tesheki, il tentait de le déstabiliser avec son regard à la fois inflexible et captivant ; et non ça n’était pas de la triche, mais juste un petit test fréquent dans ce genre de cas. Peut-être était-il le premier à le lui faire, le premier à se montrer à la fois si froid et chaleureux dans un certain sens, néanmoins il y était obligé. Si ce charmant humain était embauché, il allait être contraint à des situations bien plus ébranlantes, le vampire n'allait pas abandonner sa proie de si tôt, autant l’y préparer déjà…

- De plus, je souhaite aussi que vous me parliez de vous, de votre personnalité, de vos rapports dans le métier, avec vos collègues, vos supérieurs…

Etant donné qu’il lui plaisait sans nul doute, il devrait être inutile de préciser qu’il ne posait pas cette question uniquement dans un but professionnel, lui, avait un grand intérêt à la poser, et attendait impatiemment sa réponse et c'était bien dommage puisqu'il n'allait pas connaître plus que le nécessaire, pour l’instant…Il pourrait même, s'il trouvait le moment opportun, lui demander s'il était célibataire ou non, même si là réponse importait peu, car du moment qu'il s'installera ici, peu importe s'il appartient à quelqu'un, Jordan se l'appropriera le temps qu'il voudra. Mais nous nous égarons un peu et sujet là, il ne devait pas divaguer sur ses futurs –il l’espérait beaucoup- plans machiavéliques, alors revenons-on à son professionnalisme, à sa position d’employeur qu’il adulait tant. Le blond n’avait pas spécialement "un paquet de questions à lui poser", juste celles qui auront de l’intérêt pour lui ou pour son pensionnat, et dont les réponses ne figuraient pas ci-dessous. Alors il attendit, les mains jointes, que son vis-à-vis expose les faits, sans abandonner son regard qui se voulait déstabilisant, mais surtout, en rajoutant à cela un de ses fins sourires qui n’appartenaient qu’à lui. N’était-ce pas étrange, cette impression de vouloir mettre à l’aise tout en faisant le contraire ? Il était vraiment un manipulateur, mais est-ce que cette "qualité" allait jouer en sa faveur cette fois-ci ? Il était persuadé que si, sans s’attendre à de mauvaises surprises, sûr de lui.

Comment réussir à se concentrer quand vous avez de tels yeux braqués sur vous? Une chance qu’Hikari, se maîtrisait, il fallait dire qu’il avait l’habitude de dissimuler ses sentiments, sauf en amour, mais là n’était pas la question. Il n’avait pas réveillé quelque chose de bien important et tout ce qu’il vint d lui dire était, il le savait, inscrit dans son CV. Hikari n’était une de ses personnes qui parlaient d’elle pendant des heures, moins il en disait mieux il se portait, c’était étrange mais il avait toujours était ainsi… Le contact entre le regard fut un instant rompu quand le directeur bissa les yeux pour regarder son CV, Hikari en profita pour battre précipitent des paupières, comme lorsque l’on s’éveille d’un songe, délicieux songe en passant, cela ne dura qu’un bref moment puisque monsieur Keith le regardait à nouveau ou plutôt le détaillait, mince il avait dut se trahir sans le vouloir, pourvu qu’il mette ça sur le compte du stress et pas de l’attirance qu’il ressentait pour lui… Quelle idée aussi d’avoir de tel yeux et un tel corps.. Mère nature avait décidément bien gâter le directeur, et Hikari était attiré par les hommes ne pouvait pas rester indifférent, mais il ne s’agissait pas que d’une simple et vulgaire attirance physique, non il sagittaire de bien plus, il avait été de prime abord fasciner par ses yeux, et se calme, Hikari l’enviait parce que lui malgré les apparence n’était pas calme, l preuve n’avait il pas eut un instant plutôt la vision des mains de Jordan sur son corps.. Jordan? NON! Il devait rester monsieur Keith point barre… Hikari ne voulait pas revivre ce qu’il avait déjà vécu il y a quelque année, pas question… Il se montrait amical, enfin il essayerait mais pas plus… Il devait forcer son esprit à s’arrêter de vagabonder, il devait se concentrer sur ce que lui disait Keith, sur ses mots pas sur ses lèvres… C’est pourquoi quand il lui adressa une nouvelle fois la parole, Hikari plongea son regard d’ébène dans celui de son futur employeur.

- Pourquoi ais je choisit de devenir bibliothécaire? Et bien c’est simple, j’aime plus que tout la littérature .. J’aurais pus devenir enseignant, mais cela ne m’intéressait pas. Je me sens plus à l’aise entourer de livres que d’humains, c’est étrange mais c’est ainsi. Les livres, eux ne mentent pas.

Essayait il de l’impressionner avec ce regard? Il allait être dessus, car Hikari, le connaissait bien, ce regard, son père l’avait mainte fois utiliser sur lui et cela n’avait jamais fonctionné. Il redressa légèrement la tête et continu de le fixer dans les yeux. Il voulait qu’Hikari lui parle de lui, problème, une sonnette d’alarme raisonnant dans sa tête, tout en gardant un air qu’il jugea entre le froid et l’indifférent, il lui répondit.

- Je suis consciencieux dans mon travail et peut être légèrement maniaque, mais bon quand vous avez des œuvres de plusieurs siècles dans les mains autant leur montrer du respect et ne pas les abîmer. Je n’hésite pas à aider quand je le peux, bien sur mais dans la limite du raisonnable après tout je ne suis qu’un simple humain… Mes rapports avec mes collègues et mes supérieurs? Ils restent sur le plan professionnel, la plus part du temps, je suis un être ouvert mais pas une bonne poire, une amitié peut naître d’un rien, nous ne savons pas ce que nous réserve la vie…

Il lui avait répondus de la façon la plus honnête qu’il était. Il n’avait pas quitter son regard, bien sur il avait remarqué ses sourire mais comme je lai dit lus haut, Hikari connaissait ce genre de comportement, voulant déstabilisé la personne en face de soit sans y apraxique, et cela ne fonctionnait pas avec lui, il avait trop l’habitude de cela.

- Souhaiteriez vous savoir autre chose? Si je suis célibataire par exemple?

Oui bon il l’avouerait volontiers, la touche narquoise dans ses propos était fait exprès, juste pour lui faire comprendre qu’il avait comprit sa façon d’agir avec lui.

- Si ça vous intéresse la réponse est oui. Donc, il n’y aura personne pour me distraire dans mon travail, de toute manière je vous l’ai dit je suis une personne consciencieuse dans ce qu’elle fait et je donne toujours le meilleur de moi même.

Bien bien, Jordan l’écouta attentivement et surtout le scruta délibérément pendant tout l’instant où il lui répondait, ne dissimulant au bout d’un moment plus son attraction. Jamais il ne comprendra comment un humain pouvait séduire un vampire uniquement par son odeur et sa beauté, tout comme un humain ne pourrait comprendre comment eux faisaient pour toujours paraître si élégant dans leur façon d’être, en plus de cette aura d’assurance qu’ils avaient pratiquement en permanence avec eux ; tout du moins pour la plupart. Tout ça pour dire que dans son cas les humains étaient des créatures mystérieuses et indispensables, même pour lui qui était déjà à un âge avancé. Il n’avait jamais réussi à les percevoir ; mais c’est ce qui faisait leur charme…Les faire disparaître serait exactement comme ôter toutes ses sucreries à un enfant, et l’exemple de l’enfant et du bonbon était le même principe. Qui ne connait pas, qui n’a jamais vu, entendu un gamin demander à ses parents d’acheter des petites douceurs ? Ils sont attirés par ces choses, envoûtés…Tout comme les êtres chimériques envers les êtres humains. Il ne fallait donc pas croire qu’il était calme, certes il se comportait comme tel et en profitait même pour tenter de déstabiliser le jeune homme, seulement il utilisait tout ce qu’il avait appris au court de ces derniers siècles pour ne pas se lever, aller vers lui, le mordre et ne le laisser qu’une fois repu. Cet entretien était en quelque sorte un supplice pour lui, cependant cet établissement était le sien, il y tenait comme à la prunelle de ses yeux ; pour qu’il demeure ce qu’il était et qu’il reste gravé dans la mémoire des étudiants, le Directeur devait s’assurer de bien faire son travail.

Beaucoup de choses se trouvaient dans la tête de Jordan et malgré cela il arrivait à écouter avec la meilleure attention. Comme là maintenant, il se disait que ce jeune bibliothécaire était plutôt admirable, pouvoir garder une apparence neutre alors qu’il était évident que son futur supérieur lui faisait un minimum d’effet, c’était assez surprenant, surtout parce que ça faisait longtemps qu’il n’en avait pas vu des comme ça. Il n’avait aucune idée de combien il lui plaisait, mais c’était déjà assez bien qu’il sache se contrôler, Jordan aimait ça, c’était avec des employés comme cela que pouvait fonctionner son internat, leur beauté et tout le reste, ce n’était que secondaire malgré les apparences, là il commençait à être fier, cet homme aimait son travail et serait certainement très approprié dans un pensionnat qui recherche spécialement des individus comme ça.

Il ne put réprimer un sourire à ses propos, un sourire amusé oui, plus ça qu’autre chose. Il ne fallait pas croire que ça ne l’intéressait pas, bien au contraire, au moins il n’aura pas à trouver un moyen pour le lui demander, c’était clair et précis. Il souriant ainsi parce qu’il avait très bien perçu son message, ce qui le fit remarquer que l’homme était aussi observateur en plus des autres choses qu’il avait trouvé, mais aussi très sûr de lui en ce qui concernait son travail, Jordan n’avait évidemment rien contre, néanmoins il avait quelques doutes sur le fait qu’il ne soit pas distrait dans celui-ci. Si le Directeur allait tous les jours à la bibliothèque, pourrait-il quand même se concentrer entièrement ? Il a certes constaté qu’il se contrôlait, mais continuera-t-il comme ça ? Il verra bien. Son sourire amusé avait laissé place à un plus fin pour accompagner ses paroles.

- Très bien. D’après votre CV et vos propos sincères et professionnels, vous convenez à ce poste. Il est parfaitement clair que vous aimez le contact des livres et cela est tout de même essentiel pour ce métier. Alors je vais vous demander une dernière chose avant de mettre fin à cet entretien ; donnez-moi un adjectif qui vous qualifierait, et ferait d’après vous la différence avec les autres candidats, un seul, votre première pensée.

Il n’avait pas besoin de plus pour arrêter cet entretien et donner sa réponse. Pas besoin de coup de téléphone pour la donner, lui il aimait le faire sur l’instant même, c’était beaucoup plus clair ainsi, et ça permettait aux gens d’aller chercher autre chose à peine sorti de l’établissement, sans attendre, sans espérer en vain. Il jeta un coup d’œil à sa montre, mais discrètement ; même pas un quart d’heure, comme à l’accoutumé.

Avait il eut raison de dire que rien ne le perturberait? Car si le Directeur venait le voir.. Non il y arrivait, il le fallait, il devrait faire preuve d’un sacré self contrôle et ne rien laisser paraître. Il le fallait absolument! Hikari restait assit calmement sur sa chaise, écoutant consciemment ce que lui disait le directeur. Malgré lui son attention se relayé un court instant.. Ce n’était pas possible d’être aussi.. Aussi quoi? Sexy? Diablement séduisant? Aussi maître de lui? Voilà plusieurs qualificatifs qui correspondaient très bien à Jordan Keith… Tiens en parlant qualificatif, le directeur lui demandait de trouvé un adjectif, un seul pour se représenté.. Le premier qui lui venait à l’esprit.. Hikari ne savait pas quoi répondre là.. C’était vraiment une question à laquelle il ne s’attendait pas, trouvé un adjectif qui pourrait le qualifié? Secret oui sans aucun doute possible… Il releva son visage vers lui, il l’avait baissé sous la question et puis il ne voulait pas être troublé, une fois de plus par le regard si envoûtant du Directeur.

- Secret..

Il esquissa un petit sourire, ayant pour définition : Vous m’avez demandé, je vous réponds mais vous n’en serez pas plus.. Il n’aimait pas parler de son passé, il n’était le genre à s’épancher des heures là dessus, donc oui le terme secret lui allait très bien, surtout qu’il les gardait très bien aussi mais ça c’était une autre histoire… Le coup d’œil, de Keith a sa montre ne lui avait pas échappé, il se demandait combien de temps avait durer l’entretient, un quart d’heure peut être un peu moins non? Il n’avait pas trop la notion du temps.. Mais il savait reconnaître quand les choses étaient finit.. Il se leva lentement du fauteuil où il était installé, il remarqua l’angle de la fenêtre et s’approcha un peu, il donnait sur la cour.. Le Directeur l’avait il vu arriver? C’était possible surtout qu’il avait eut du retard… Il avait dut se tenir là lui aussi.. Aller il devit arrêté ça, ce n ‘était pas polis et qui plus est il était là pour se faire engager pas en touriste… Il offrit un petit sourire d’excuse au Directeur puis retourna s’asseoir.

- Puis je savoir si vous allez m’engagé ou non?

Il était ce qu’il était, un peu direct n’aimant pas tourner autour du pot, il voyait que le directeur était à peut prêt pareil, mais il ne pouvait en être certain… Il le regarda une nouvelle fois, tendant la main pour reprendre son CV, il ne fit pas attention et se coupa le doigt avec le rebord de la feuille, un peu de sang goutta sur celle ci, tâches écarlates sur le papier blanc parsemé de noir…

- Aie

Il ramena son doigt vers ses lèvre afin d’y lécher le sang, il n’avait pas de mouchoir sur lui pour une fois…

[Désolé d'avoir tarder.. C'est pas terrible Embarassed

si tu veux je changerais^^"]

Secret hein ? Ca en disait long sur lui ; oui le blond risquait d’avoir bien du mal à en connaître plus à son propos, cependant ça ne signifiait en aucun cas qu’il n’allait pas lui être accessible ; de plus, avec la demie nature du pensionnat, il se devait d’engager des employés discrets, même ignorants des choses cachées de celui-ci, et puis il sait pertinemment que ça lui servira pour autre chose d’ordre beaucoup plus…privé. Toutefois, voilà, il ne laissait rien paraître de cette pensée à travers son regard ni de par ses gestes, sinon son professionnalisme en prendrait un coup ; après tout, quel genre de Directeur regarderait avec désir son tout nouvel employé ? Ne serait-ce pas mal vu ? Surtout, n’est-ce pas mieux que de laisser les choses se faire lentement ? Il savait que cet homme n’avait personne dans sa vie, ça lui laissait le champ libre, pour combien de temps, ça il n’en avait que faire, pour lui c’était…éternellement. Il se sentait privilégié par rapport aux autres et puis il était certain que son charme avait opéré, même si ce n’était que peu, et même si le destinataire ne s’en était pas rendu compte ; il n’aurait pas dû venir postuler dans un lieu comme celui-ci, après tout, les pensionnats bénéficiaient bien souvent de personnes, un peu perverses sur les bords. Néanmoins, s’il s’en doutait, c’était parfait, après tout il était engagé, il n’y avait plus de doutes là-dessus. En ce qui concerne sa réponse à la sienne, il n’y en eu pas, il le laissa se lever, sans le quitter du regard, sans penser quoi que ce soit, après tout, cette fenêtre ne lui était pas réservé, et contrairement à d’autres, qui prendraient ce geste pour un geste déplacé, lui ça ne le dérangeait guère. Tout comme il accepta son sourire navré en le regardant prendre de nouveau place en face de lui. Là il s’autorisa à reprendre la parole pour lui répondre.

- Vous commencez demain matin à neuf heures tapantes et ne quittez votre lieu de travail qu’à dix-sept heures, en ayant droit à une pause d’une heure de treize à quatorze heures. Vous avez la possibilité de vous installez dès aujourd’hui au pensionnat si vous le souhaitez. Félicitation.

Toute indication ayant été donnée, et ayant répondu à sa question, il ouvrit le tiroir du bureau pour en tirer un dossier qui contenait d’autres infos sur le pensionnat, une carte de celui-ci, les règles…Et au moment de relever la tête pour le lui donner, une délicieuse odeur mais néanmoins dangereuse lui monta aux narines, cet arôme que reconnaîtrait un vampire entre mille, dans l’eau, parmi l’odeur forte d’un décapant…partout. Et bien sûr, surtout, ne pas relever la tête, faire semblant de chercher jusqu’à ce que ses yeux reprennent leur couleur d’origine, que ses organes cessent de s’agiter ainsi. Suite à une profonde respiration il put le regarder, ses yeux redevenus gris, il posa le dossier juste devant lui et insista un instant sur le doigt entre ses lèvres, s’imaginant le mettre entre les siennes, le goûter, y trouver le même charme qu’à l’odeur…Cette fois, malgré ses pensées, il se contrôla, et sorti du même tiroir que le dossier, un mouchoir en tissu qu’il lui tendit, détournant les yeux vers la fenêtre pour ne pas voir son sang ; bien qu’il était, trop tard, cette feuille…Et si…Il pourrait toujours lui effacer la mémoire non ? C’était si tentant, même pour lui qui avait bien des années d’expériences, ce sang était si…Aucun mot, non il n’en trouvait aucun. Il le voulait, il n’avait pas mangé depuis un moment, était-ce pour ça qu’il trouvait son sang si rare ? Non…Il quitte son siège, marchant jusqu’à passer derrière lui, de là, il observe une partie de sa nuque si bien offerte.

- L’entretient étant fini…Son bras agit de lui-même, et du bout des doigts il effleure sa nuque, mais se reprend vite, et espère qu’il n’avait rien senti, la caresse s’étant fait très légère. Je vais vous montrer la chambre que vous allez occuper…Il faut aussi empêcher ce sang de couler.

Il faisait une grave erreur en tentant de se retrouver seul avec lui, une nouvelle fois, et s’il allait faire ce qu’il pense faire une fois dans cette chambre, pourquoi pas tout de suite aussi ? Ca serait plus confortable pour lui après, ou non, peut-être son corps en demanderait-il encore…il devait le limiter pour le moment, et pour ça il s’approcha de lui et lui pris la main, passant sa langue sur la blessure, frissonnant au contact du liquide, fermant à demi les yeux…C’était pire, il en voulait plus…mais y avait dorénavant une chance pour qu’il se calme, la petite blessure s’étant refermée.

Étrangement il se sentait bien, en sécurité.. Devait il comprendre par là que la présence du directeur y était pour quelque chose? Mh.. Il fallait voir, certes Monsieur Keith ne le laissait pas indifférent, loin de là même.. Mais de là, a dire que par se simple présence Hikari se sentait apaisé.. Il y avait quand même un petite marge…Les horaires lui convenaient très bien, quoiqu’il aurait aimé travaillé un peu plus.. Après tout il ne connaissait personne ici, alors à quoi bon avoir du temps libre, ci se n’était pour le passé avec soit même.. Enfin, il n’allait pas se plaindre non plus, qui plus est il pouvait s’installer aujourd’hui même, ça c’était une bonne chose, il n’avait pas beaucoup d’affaires, il préférait voyager léger, mais il pourrait se familiariser avec les lieux.. Et la bibliothèque surtout.. Il était impatient de découvrire ce que cachait les étagères parsemées de livres.. Y trouverait il un petit trésor? Sa soif de lire était grande, il aimait découvrire de nouveaux ouvrages…

Son regard se posa une nouvelle fois sur le directeur, qui cherchait sûrement quelque chose dans le tiroir de son bureau, il laissa errer son regard sur le profil altier de Keith.. Ce ui lui valu de se couper avec une feuille de papier, ça lui apprendrait à être distrait, automatiquement il porta son doigt à sa bouche, simple réflexe, n’y avait pas de mouchoir il fallait arrêter le sang.. Un léger goût amer, envahi son palais, ça ne le dérangeait pas, contrairement à certaine personne, l’odeur du sang ou le goût de celui-ci ne lui paraissait pas dégoûtant, il n’irait pas jusqu’à dire qu’il aimait particulièrement cela, mais ça ne le dérangeait aucunement. Hikari n’avait même pas conscience, je l’ai dit il avait cela par automatisme , que son geste pouvait avoir un soupçon d’aguichement ou de provocation… Et puis, le directeur n’avais pas l’air perturbé par ce qu’il avait fait il avait toujours la tete en direction de son tiroir.. Il le regarda à nouveau, Hikari devait avoir l’air fin, avec son doigt entre ses lèvres, écarquillant légèrement les yeux quand il lui tendit un mouchoir.. Qu’il prit d’ailleurs, sans trop savoir pourquoi..

-Merci…

Il se demandait si il ne s’était pas trompé tout compte fait.. Le directeur ne semblait pas lui porter plus d’intérêt que cela.. Il baissa un peu la tête, cachant son petit air triste.. Se fut à ce moment que son vis à vis, se leva et vient, du moins il le croyait se placer derrière lui, un frisson le parcourut.. Il sentait son regard sur lui, telle une brûlure.. Un douloureuse et merveilleuse brûlure.. Il redressa légèrement la tête, il y avait eus comme un courant d’air.. L’avait il touché? Hikari fronça légèrement les sourcils, non il devait se faire des idées. Il se retourna légèrement le regardant.

- Je vous suis.. Et ne vous inquiétez pas pour le sang, ce n’est qu’une toute petite coupure..

Il lui souria doucement, se levant pour se retrouver à sa hauteur…Son visage, s’empourpra à ce que fit le directeur, son douche contre sa langue lui arracha un frisson, il se mordit la lèvre, pour réprimer un gémissement, à cette caresse linguale.. Son cœur, lui il ne pouvait pas le maîtriser fit un soubresaut dans sa poitrine avant de se mettre à battre à la chamade.. Il le regarda, Bon Dieu qu’il était.. Sexy comme ça, yeux à demis fermer, tête légèrement penchée, pour lécher son doigt coupé… La tentation.. Cet homme n’était ni plus ni moins une tentation.. Et il avait plus qu’envie de suivre cette phrase si célèbre « le meilleur moyen de résister à la tentation et d’y céder ».. Oui mais avait il vraiment envie de résister.. Il entrouvra les lèvres, passant sa langue lentement sur celles ci…Et ferma à son tour légèrement les yeux, une vision, d’eux deux, nus, l’un contre l’autre, ondulent en rythme, le fit se mordre un peu plus la lèvre.. Il fallait qu’il arrête ça tout de suite.. Ce genre de pensé n’avait rien à faire ici.. A son entretient….Sur son future lieux de travail, enfin surtout dans le bureau du directeur.. Il recoupera doucement son doigt, y jetant un bref coup d’œil et écarquilla les yeux à nouveau..

- Mais.. Je ne suis plus coupé..

Regard d’incrédulité, puis de réflexion, il paraissait que certaine personne avait des propriétés dans leur salive.; Mais là à ce point.. C’était tout bonnement extraordinaire.. Il réfléchissait au pourquoi du comment tout en récupérant la diverse paperasse que le directeur avait posé à son intention sur son bureau.. Il finirait bien par trouver.. Il y réfléchirait plus tard.. Quand il serrait seul dans sa chambre.. Oui c’était une bonne idée.. Et puis la proximité du directeur, l’empêchait de réfléchir correctement. Il lui fit à nouveau fasse et attendit que celui ci lui montre la chambre qu’ila allait occupé pour cette nouvelle année scolaire.

Damnation ! C’est réellement avec tout le courage qu’il pouvait avoir que Jordan se retint de lui sauter dessus, de goûter à ses si belles lèvres, de toucher ce corps si désirable, caresser cette langue qui le tentait. Oui il avait vu celle-ci glisser lentement sur ses lèvres, oui ça lui avait fait de l’effet. Il savait dorénavant que son geste avait plu à son employé, un peu, beaucoup, énormément même ; ce genre de réaction ne pouvait émerger que par une grande appréciation, il commençait à regarder son bureau d’une manière un peu étrange, imaginant beaucoup de choses à son tour, mais où était donc passé sa légendaire maitrise de soi ? Il semblait craquer complètement, par une simple langue ? Non, cet organe charnu avait rajouté un plus à ce que le sang avait déjà éveillé en lui ; arrivera-t-il seulement à faire comme si de rien était une seconde fois ? Le combat qui se déroulait à l’intérieur de son corps devenait violent, comment cet humain pouvait-il le rendre ainsi ? C’était ridicule, mais il lui était incapable de nier qu’il n’était pas en mesure de faire quoique ce soit pour empêcher une quelconque réaction de sa part…Au final, il y arriva une deuxième fois, grâce à celui qui l’avait mis dans cet état en plus. En se rendant compte de ce qu’il avait fait, il constata qu’il devait avoir fait naître des questions chez son vis-à-vis, celui-ci semblait intrigué par le fait qu’il ne soit plus égratigné, comment l’expliquer ? La légère peau fine sur son doigt était toujours coupée, mais il n’y avait plus de sang, et la petite plaie elle-même était cicatrisée ; il ne le pensait pas bête, mais toutefois il était bon d’espérer que ça ne lui fasse pas plus d’effet que cela une fois tout deux sortis du bureau. Il ne fit rien remarquer pendant tout ce temps, gardant la même expression charmeuse et en même temps sérieuse, alors il ne la changea pas non plus pour lui dire tout en ouvrant la porte.

- Elle n’était pas très visible à l’œil nu, ma salive à tout simplement dû aider à la cicatrisation. Maintenant, si vous voulez bien me suivre…

Se décale pour le laisser sortir en premier, et referme la porte derrière, ordonnant à sa secrétaire d’annoncer qu’il était en déplacement si on essayait de le contacter. Celle-ci proposa de montrer elle-même sa chambre au bibliothécaire, puisqu’habituellement c’était elle qui le faisait, mais le Directeur émit clairement qu’il voulait lui, en personne, le conduire à sa chambre. Cela pouvait paraître suspect, il avait beau avoir une petite complicité avec elle, il était presque certain qu’elle n’avait pas compris la raison de son acte, après tout, lui-même ne comprenait pas vraiment pourquoi il le faisait, il se disait juste que leur petit jeu pourrait être plus amusant s’ils restaient seuls un peu plus longtemps, quoique il ne fallait pas s’attendre à beaucoup non plus, il n’allait pas lui sauter dessus dès son premier jour comme le voulait ses pensées, et une autre partie de son anatomie ; il réussira à contrôler cette envie, c’était sûr et certain ?

La jeune femme indiqua à Hikari sa valise pour ne pas qu’il l’oublie et Jordan prit la relève en ouvrant le chemin, marchant à une vitesse normale pour qu’il puisse se familiariser avec les lieux par lesquels il fallait passer pour se rendre aux dortoirs des employés. Au passage, il lui présentait les différents lieux, même si toutes les portes étaient closes. C’est donc entre sourires, regards plus ou moins intenses qu’il lui offrait, qu’ils arrivèrent dans un grand couloir avec plusieurs portes, assez largement espacées et dont il n’était difficile de deviner ce qui se cachait derrière celles-ci. Devant la porte de la chambre qu’il venait à l’instant de lui administrer, il sortit une clé, à laquelle pendait un petit porte-clés où était indiqué le numéro de la chambre, on pouvait y mettre au dos du papier se trouvant à l’intérieur, le nom de la personne occupant la chambre en question. Jordan l’aurait bien laissé ouvrir lui-même la porte, puisque c’était dorénavant la pièce dans laquelle il allait vivre, SA pièce dirons-nous, cependant, puisqu’il avait déjà sa valise, il était du devoir de l’homme galant qu’il était, de le faire à sa place.

- Si vous le souhaitez, nous pouvons approfondir la visite de l’établissement, ou bien je vous laisse vous reposez et si l’envie vous prend…vous ferez appel à moi plus tard.

D’un revers de main il lui indiqua l’intérieur de la chambre, afin qu’il y entre. Lui, resta appuyé à l’encadrement de celle-ci.

- Il y a tout le confort nécessaire. Vous avez le droit de la redécorer et même d’y rajouter quelques petites choses comme un ordinateur ou autre.

» Hikari Tesheki, bibliothécaire.
» Un nouvel élève
» Une chambre pour un nouvel arrivant ?