Borderline

Vous connaissez cette manière de voir le monde : Le bien et le mal ? Eh bien ici, c’est pire qu’ailleurs. On dit que la limite entre l’amour et la haine est minuscule, que celle entre le bien et le mal est toute mince, que c’est si facile de basculer… Vous avez surement déjà entendu cela, n’est-ce pas ? Comme je disais, ici, c’est pire qu’ailleurs. La limite peut être vue, et le changement de monde aussi. Parce que d’un côté du grillage, la limite, il y a une belle école aux ornements gracieux, un extérieur en pierres, on croirait voir un château. Et de l’autre côté, là où l’herbe est moins verte, une école plus petite, qui a tout à envier à sa voisine, aux murs de pierre rougeâtre. Les portes de la première sont travaillées de plusieurs motifs et ornements, tandis que la deuxième n’a que de petites portes de bois ordinaires.

La première est toute faite de marbre, les planchers, les comptoirs, tout est esthétique et si beau… La deuxième est tout le contraire. Et c’est d’ailleurs la même chose pour les résidents. Oui car du côté blanc de la grille se trouvent tout les plus parfaits gosses de riches. Intelligent ou pas, l’important c’est que papa et maman soit friqué. Un don au pensionnat et tout le monde peut y aller. Tout va en fonction du don, bien entendu. La chambre, les amis, les professeurs… Pour l’école du côté noir, le côté sombre, si je peux me permettre, les résidents y entrent très simplement. Il suffit que papa et maman ne veuillent plus d’eux. Mort ou pire ; les parents sont inexistant dans leur vie. Ces enfants sont des orphelins, délinquants, placés ici car personne ailleurs ne veut d’eux. Eh ouais, pour ces jeunes, l’herbe est officiellement plus verte chez leurs voisins !

Mais qui donc pourrait avoir une idée aussi stupide. Mettre voisine deux écoles aussi différentes ? Pour avoir la réponse, il faut remonter à il y a à peine 10 ans. Oui car bien que le pensionnat Meanness ait bien près de 30 ans, celui des riches est bien plus jeune. Son créateur, un homme d’affaire très riche et très influant, a eu une idée ; Pourquoi ne pas construire son pensionnat près d’un pensionnat où résident des orphelins et délinquants. L’idée n’était pas d’aider ou de faire le bien ; non. L’homme avare et méchant voulait étaler sa richesse devant tout le monde et surtout les pauvres ! Oui, cet homme était vraiment malsain, et ainsi, il créa son pensionnat pas seulement voisin mais adjacent celui des pauvres. Ainsi, ceux-ci auraient la richesse sous le nez, si près mais inaccessible, chaque jours…