Un endroit dangereux [PV Jonathan]

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Aux alentours de la ville se trouvait un lac. Magnifique et entouré de verdure, il devait être très agréable d'y venir en été ou au printemps car le beau temps et la chaleur devaient en faire un endroit rafraîchissant. Et même en automne ce ne devait pas être un lieu dénué d'intérêt car les feuilles mortes devaient recouvrirent la surface de l'eau et donner un décors parfait pour un rendez-vous romantique. Il y avait d'ailleurs des bancs tout autours du lac pour s'y asseoir et s'y reposer. Mais aujourd'hui, on était en plein hiver et le lac était gelé.

Sa surface durcie et opaque ne laissait pas entrevoir les poissons qui nageaient en-dessous mais Akira devinait qu'il y en avait. Et puis s'il n'y en avait, dans son esprit il y en avait quand même ! Après tout, la surface était si opaque qu'on pouvait imaginer tout ce qu'on voulait qui y vivent. Pendant une seconde, Akira imagina un poulpe géant se déplaçant sous lui mais cela lui fit un peu peur et il arrêta d'y penser. Il quitta d'ailleurs l'endroit où il s'était arrêté et commença à marcher sur le lac. Enfin, il glissait plus qu'il ne marchait puisque le lac était assez dérapant.

Une fois arriver au centre du lac, il s'immobilisa. Il avait entendu un craquement provenir de sous lui et regarda la glace. Il n'y avait sûrement aucun courant dans un lac, et pourtant le craquement laissait suggérer que la glace était plus fragile au centre. Akira ne bougea pourtant pas et commença à patiner en cercle au milieu du lac. Il n'avait pas patin mais ses chaussures étaient si lisses qu'il pouvait faire comme s'il en avait. Mais patiner juste en faisant des cercles, ce n'était drôle qu'un instant. Aussi Akira ne mit-il à faire des huits et à tenter des cabrioles.

Mais comme il n'était pas très doué, il retomba dans la neige, se cognant contre la surface gelée du lac. Il entendit alors un craquement et s'arrêta de bouger. Immobile, seul son souffle rapide brisait le silence. Akira se releva donc, s'imaginant qu'il ne risquait rien et que c'était son imagination qui lui jouait des tours. Après tout, ça faisait déjà plusieurs minutes qu'il était ici et rien ne laissait prévoir que la glace puisse se briser. Il recommença donc à patiner, plus prudemment pourtant et en évitant de retenter la moindre cabriole qui pourrait le faire tomber au sol.

Mais alors qu'il prit un virage assez rapidement, il dérapa et son pied se souleva de la glace, le faisant tomber la tête la première contre la glace. Dans un sens, ce fut un miracle que la glace se brisa car si ça n'avait pas été le cas, il serait peut-être gravement blessé. Toutefois, comme il y avait maintenant un trou dans la glace, sa situation devenait précaire. Il se redressa donc rapidement pour évaluer la situation en se frottant le front. Il sentit alors un liquide chaud et constata, en regardant sa main, qu'il y avait un peu de sang.

Mais tandis qu'Akira se souciait de savoir s'il saignait ou non, la glace se mit à faire un bruit effrayant et commença à se fissurer. Akira essaya donc de courir pour rejoindre la terre ferme mais trébucha avant d'y arriver. Il pensa un instant que c'était la fin, qu'il allait tomber à l'eau et se noyer dans l'eau gelée. Mais chanceux qu'il était, la glace cessa de se briser juste un peu avant l'endroit où il se trouvait, il ne fut donc pas jeté à l'eau mais restait dans une situation difficile. Akira voulut alors se relever mais s'arrêta en entendant un craquement sinistre.

Il ne savait plus quoi faire. Rester là relevait du suicide mais se lever et se mettre à courir l'était tout autant. Il resta donc là, à regarder derrière lui le peu de glace qui le séparait de l'étendue d'eau gelé et remarqua des mouvements dans cette eau. Il y avait donc bien des poissons, il avait eu raison. Mais comme le moment n'était pas à la contemplation mais à l'action, Akira tenta, non plus de se relever, mais de ramper. Il se tira donc par les bras en regarda la glace sur laquelle il marchait dans l'espoir qu'elle ne craque pas sous lui.

Et comme après son premier mouvement pour s'échapper n'avait pas soulevé d'objection de la part de la surface gelée, il continua de ramper mais en essayant de s'aider de ses jambes. Il y eut alors un bruit de protestation venant de la glace qu'Akira décida d'ignorer pour continuer à ramper. Il réussit à avancer de quelques centimètres, toujours effrayé par les bruits que produisaient la glace, avant de s'arrêter. Il était essoufflé et la combinaison du froid et de sa blessure au front l'étourdissait un peu.

Il regarda la berge qui n'était pas si loin que ça et eut l'impression qu'il ne pourrait jamais l'atteindre. Il s'accorda une pause, dire de retrouver un peu son souffle. Mais comme la glace recommençait à craquer, il se remit à ramper sans plus réfléchir à rien, se laissant guider par son instant de survie. Il s'arrêta à nouveau après quelques minutes et se rendit compte qu'il avait bien progressé, tellement bien qu'il n'était qu'à quelques pas de la terre ferme. Il décida alors de se relever et de marcher sur les quelques mètres qui le séparaient du sol mais ne réussit à faire que quelques pas avant de perdre connaissance sur la glace.

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[Choisis une écriture plus grosse, sinon ça tue les yeux ><]

Le doux paysage d'une plage oubliée par cette obscurité incessante qui l'entourait, ce quotidien morose qui effaçait une joie pourtant juvénile, Jonathan avait l'impression que les senteurs de la mer écumante s'offraient à lui. Il profitait du grand air, l'esprit à présent tranquille. L'eau fraîche chatouillait ses orteils et ses pieds laissaient une empreinte chaude sur la plage. Les vagues se fracassaient contre les rochers rugueux, et ce bruit semblable à une caresse résonnait à ses oreilles comme un doux chant de sirènes. Un sourire ne se détachait plus des lèvres de l'écrivain qui regardait tout autour de lui, ses poumons emplis de cet air vivifiant, une chair de poule qui lui parcourait le corps. La brise qui venait de se lever léchait sans scrupule le visage de Jonathan, comme une amante invisible, et sa main si douce venait s'engouffrer dans ses cheveux. L'écrivain se laissait ainsi aller à ces caresses interdites, dans un espoir presque éteint d'un jour pouvoir à nouveau profiter d'un moment si magnifique.

Du satin sous ses doigts... Une chaleur qui le couvrait à présent... Égaré au clair obscur, sur sa plage perdue, un air lassé de roi alangui, Jonathan flânait et se laissait entraîner par son rêve ô combien si doux. Une brume s'élevait alors doucement, sur le chemin des dunes, et les ténèbres se refermaient sur lui, avec une lenteur exaspérante. Le bruit des vagues qui se brisaient sur les rochers épineux devenait assourdissait et ce bruit se fit d'autant plus vif lorsque ses yeux s'ouvrirent d'eux-mêmes. L'écrivain ne comprit pas d'abord que son corps était éveillé, mais son esprit demeurait encore endormi. Incrédule, il regarda autour de lui, ses yeux qui balayaient frénétiquement la pièce sombre, dans l'espoir de revoir sa plage disparue. Mais elle ne revint pas à lui. A la place, il se trouvait dans un lieu bien moins chaleureux, bien que luxueux. Et le bruit s'arrêta soudainement, celui-là même qui avait détruit son rêve. Il ne s'agissait que de son portable, qui reposait sur sa table de nuit... Sa table de nuit... L'écrivain plissa alors les yeux, tandis que les souvenirs de la veille lui revenaient à l'esprit. Il se rappelait s'être endormi devant la télévision, sur le canapé, alors comment cela se faisait-il qu'il soit allongé dans son propre lit? Le médecin se releva lentement.

Jonathan inspira profondément et posa pieds à terre. Il frissonna au contact de sa peau si brûlante contre un sol bien moins chaud. Il se releva alors, froissant ses draps, et marcha d'un pas vacillant, quittant ainsi sa chambre. Il se prépara tranquillement un petit-déjeuner qu'il prit le temps de manger puis bâilla à s'en décrocher la mâchoire avant de s'étirer. Il se redressa et ne prit pas la peine de débarrasser la table, puis se dirigea vers la cuisine. Encore un peu endormi, il ne fit pas attention au tapis et ses pieds butèrent dedans. Le vampire découvrit bientôt quel goût avait le tapis après l'avoir embrassé et respiré son odeur. Vaguement écœuré, une petite douleur au genou, il se redressa lentement. Jonathan prit une douche rapide, se sécha avant de s'habiller. Il laissa son petit appartement dans cet état et décida de se promener dehors afin de se rafraîchir et pouvoir peut-être espérer se réveiller.

Il avait seulement oublié que les vampires ne ressentaient ni la chaleur ni la froideur. Soupirant, vaguement déçu de ne pas pouvoir se réveiller par le froid vivifiant qui glaçait plus d'une personne, il se dirigea vers le lac avec un air désintéressé. Lorsqu'il y fut, il découvrit avec stupéfaction la glace brisée. Mince, lui qui avait voulu patiner un peu, c'était raté... Ses yeux balayèrent avec une profonde déception la surface de la glace et il lâcha un profond soupir à fendre l'âme avant de se gratter la tête en se demandant ce qu'il allait faire qui puisse le réveiller. La réponse ne se fit pas tarder. Son regard se posa sur une forme inconnue étalée de tout son long sur la glace qui continuait de craquer. Il se précipita vers le lac et ne mit pas pieds sur la glace, chose trop risquée, mais préféra tendre le bras et agripper le poignet de l'inconnu pour l'attirer vivement vers lui. Il le fit juste à temps car la glace se brisa avec un craquement sourd.

Jonathan retourna avec douceur le jeune homme pour qu'il soit allongé sur le dos et vit la blessure à son front. Il s'occupa de retirer sa veste pour l'étaler sur le corps du jeune homme, puisqu'il n'en avait pas besoin, et se pencha pour lécher avec douceur la blessure à son front afin que sa salive puisse l'aider à cicatriser plus rapidement que d'ordinaire. Il lui tapota alors vigoureusement les joues.

- Jeune homme, vous m'entendez? Réveillez-vous!

Il ne donnait aucun signe de vie. Un peu inquiet, Jonathan prit son pouls pour s'assurer qu'il était bien vivant. C'était effectivement le cas. Il continua de lui donner de petites tapes dans l'espoir qu'il se réveille.

Invité

[C'est plus lisible comme ça ? ^^]

Akira se trouvait en plein rêve, quelque part, loin de tout. Il se promenait dans un champ de fleurs sans se soucier de ce qui l'entourait. Mais soudain il eut l'impression de ne plus être seul bien que personne ne l'entourait. Les rêves sont solitaires et Akira y vivait seul. Aussi, quand il eut l'impression d'être appelé il comprit que cela venait de l'extérieur du rêve. Et juste au moment où il comprit cela, il fut emporté vers la réalité comme par une bourrasque puissante. Akira ouvrit les yeux et se réveillant, vit homme penché sur lui.

- Qui êtes-vous ?

Il ne réalisa pas qu'il lui devait la vie, il ne se souvenait même pas de l'avoir risquée. Il tourna alors la tête de côté pour voir où il était et reconnut le lac. Akira tenta alors de se redresser tandis que ses esprits lui revenaient. Il s'agrippa au jeune homme qui l'avait sans doute sauvé pour mieux apercevoir le lac brisé. Ses souvenirs lui revinrent ainsi qu'un léger mal de crâne. Il se tâta alors le front et sentit une substance autre que son sang.

Il ne s'y intéressa pourtant pas, remarquant avec étonnement que sa plaie était moins importante que ce qu'il avait pensé. Il se souvint soudain qu'il n'avait pas atteint la berge et s'était arrêté en chemin, trop épuisé. Akira jeta un coup d'œil à l'endroit où il s'était arrêté mais ne le trouva pas, sûrement avait-il également sombré. Akira se tourna alors vers le jeune homme qui devait l'avoir aidé et le lâcha pour s'asseoir. Il le regarda un instant sans savoir quoi répondre et décida alors de se présenter.

- Je m'appelle Isogawa Akira, première année du pensionnat Kuragari. Je crois que vous m'avez sauvé... Merci !

Invité

[Oui, merci ^^]

Le jeune homme revenait lentement à lui mais ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Jonathan lui offrit un petit sourire hésitant dans l'espoir de le rassurer et de lui faire comprendre qu'il n'était pas une menace pour lui mais cela n'empêcha pas que la question inévitables soit posée. Le garçon désirait savoir qui il était comme il ne l'avait jamais vu auparavant. Jonathan ne répondit pas tout de suite, il préférait attendre que ce dernier se présente d'abord mais que, avant toute chose, il ne soit plus sonné pour comprendre ce qui se passait et ne pas être dans le flou et l'incompréhension la plus totale. Le vampire le laissa donc s'agripper à lui pour qu'il puisse admirer le spectacle lamentable qui s'offrait à ses yeux, à savoir la glace brisée qui flottait sur l'eau du lac comme de petits icebergs.

Comme le fit remarquer le jeune homme qui répondait au nom de Isogawa Akira, Jonathan l'avait sauvé d'une mort inévitable et il l'en remerciait. Le vampire lui fit un petit sourire timide, ne préférant pas sourire de toutes ses dents de peur de dévoiler ses belles canines blanches, longues et aiguisées, les canines d'un parfait tueur de la nuit. Si Akira ressemblait sur certains points à Zakariel, Jonathan ne pouvait pas se permettre une seconde fois de manquer de prudence et dévoiler sa nature de vampire. Akira n'allait peut-être pas l'accepter aussi facilement que Zakariel alors il valait mieux rester sur ses gardes et ne rien faire.

- Je me nomme Jonathan Grayson, enchanté. Vous devriez être plus prudent à l'avenir, jeune homme.

Sur ce, il se releva et aida le garçon à faire de même en veillant tout de même à ce qu'il puisse tenir sur ses deux jambes. Akira vacillait légèrement mais avait l'air de bien tenir debout. Un petit sourire au coin des lèvres, l'écrivain replaça correctement sa veste autour des épaules du jeune homme en le priant de la garder le temps qu'il puisse se réchauffer et lui proposa d'aller boire un verre dans un bar quelconque, histoire qu'il puisse se sentir un peu mieux.

Invité

[Tant mieux. ^^]

Akira regarda le jeune homme dont les yeux contrastaient tant avec les siens et se leva avec son aide. Il l'en remercia et remarqua qu'il tenait étonnamment bien sur ses jambes. Puis il remarqua le sourire timide sur les lèvres du jeune homme. Ce dernier lui mit sa veste sur les épaules et Akira ne sut que répondre. Il se contenta de la resserrer un peu pour qu'elle lui tienne plus chaud puis regarda Jonathan et le remercia à nouveau. Ce devait être la journée car Akira remercia, encore une fois, Jonathan pour sa proposition mais la déclina.

- Je suis désolé mais je suis encore mineur.

Et bien que cela lui aurait bien plu de se rendre dans un endroit chaud et confortable, de boire un peu pour se réchauffer et de faire plus ample connaissance avec Jonathan, Akira était mineur et aurait vraiment fait mauvaise réputation à son école en s'y rendant malgré tout. Et puis, se faire payer un verre par un inconnu n'était pas très prudent, même si Jonathan venait de lui sauver la vie, il ne savait encore rien de lui. Aussi Akira avait-il préféré refuser sa proposition. Mais comme il se sentait un peu mal d'avoir refusé, il chercha autre chose à faire.

Mais il n'y avait vraiment rien à faire, le mieux aurait été de rentrer à l'école et de se changer. Mais Akira ne voulait pas partir sens avoir fait plus ample connaissance avec Jonathan. Mais comme le vent hivernal se levait, Akira frissonna. Il vit alors un banc sans trop de neige dessus et se sentit soudain l'envie de s'asseoir. Il regarda Jonathan et lui sourit un peu avant de se rapprocher de lui de quelques pas. Il lui proposa alors d'aller s'asseoir sur le banc tout proche en espérant que le froid ne le dérange pas, surtout qu'il avait sa veste...

» Jonathan Grayson [terminé]
» Une petite pause pour étudier...(Réservé à Jonathan)