-On ne mord pas la main qui nous nourrit- [Pv: Susaku] {Yaoi}

Encore une journée ensoleillée qui promettait activement l'arrivée du Printemps et de l'Eté. Denrave soupira longuement avant de se lever de son fauteuil pour refermer les rideaux. Quelle horreur toute cette chaleur et ce soleil... Il n'attendait plus que les vacances pour s'enterrer chez lui et rester profondément au frais et dans l'obscurité. Encore avait-il eut de la chance de pouvoir disposer d'épais rideaux noirs dans son bureau...

Il observa un moment l'extérieur de sa baie vitrée, jetant un regard furtif et rapide aux jeunes hommes plus bas. Avec ce temps, il n'avait même plus l'envie de profiter d'un petit corps jeune et innocent... Il soupira une nouvelle fois, agacé au plus haut point, avant de retourner sur son fauteuil. Il ne voulait pas travailler, coucher, manger, observer, penser ou même s'ennuyer... Et seul, il s'énerva contre son bureau.

... Après un long temps d'injures et de coups, il se décida à allumer son ordinateur pour accomplir les tâches ingrates que le Directeur l'obligeait à accomplir. Punir des élèves, convoquer des élèves, savoir pourquoi un élève était absent, etc... Denrave se mordit la lèvre inférieure. Il était clair que quand le temps sera venu, il le ferait longuement, très longuement souffrir... Cette pensée raviva un peu d'émotions en lui et il étudia ce qu'il avait à faire aujourd'hui.

Il n'y avait qu'une tâche qui semblait... Plaisante...? Enfin, tout dépendait de l'autre, bien entendu. Mais cela tombait bien, il ressentait de nouveau la flamme de la perversité briller en lui. Avec un peu de chance, s'il était mignon... Le Brun ouvrit son tiroir et glissa un cachet rouge sang dans sa poche. Il en aurait certainement besoin vu le cas de l'élève. Un peu (beaucoup) d'aphrodisiaque ne faisait de mal à personne... Surtout le sien. Car ce cachet était composé de son propre sang, et ce dernier -je le rappelle- était saturé de composants excitants. Très utile pour les gens ennuyeux ou qui cherchaient à l'embêter... Il n'avait qu'à activer ses agents cellulaires et sanguins pour exciter l'autre. D'un seul regard il pouvait en faire ba... Tendre plusieurs. Pratique lorsque l'on était assoiffé de sexe.

Avec un sourire pervers, il déposa ses pieds sur son bureau et les croisa en attendant que le temps passe. Il avait rendez-vous avec lui dans une bonne heure, donc il avait le temps de ne rien faire...

...

Vous ne pensiez quand même pas qu'il allait travailler, tout de même?! Impossible avec cette chaleur! C'était inhumain, surhumain et certainement sur-vampire. Enfin, aux yeux du sublime sous-directeur, bien entendu. Si l'autre blondinet d'à côté arrivait à travailler, tant mieux pour lui. Le brun n'était pas un larbin et ENCORE MOINS un sous-fifre... C'était frustrant tout de même de ne pas pouvoir dévoiler son identité et faire étalage de sa puissance. Il était là, coincé dans cette pièce, à devoir modérer ses réels pouvoirs, attendant qu'un petit élève passe par là pour lui faire passer le temps... Denrave grinça des dents et finit par se calmer.

Il renversa son visage en arrière, dans une pose lascive, observant avec grande attention le plafond. Il n'avait plus qu'à espérer que le prochain ne soit pas petit, gras, idiot et boutonneux...

... Nouveau soupir.

Hmm qu’est-ce que ? Un grondement empli la pièce alors que Susaku enfuit sa tête dans son oreiller, loin de l’affreuse lumière. Mais c’était quoi cet intello qu’ils lui avaient collé dans la chambre, il allait faire une demande de changement le plus tôt possible. Il grogna encore alors que l’importun ouvrit en grand les rideaux sur l’odieuse lumière du jour. Il faisait pas assez chaud non ? Il fallait que se minus lui foute la lumière en pleine tête.

Le vampire s’enfonça davantage sous les draps et il entendit un soupir. Qu’est-ce qu’il lui voulait encore lui… « Tu as une convocation avec le principal adjoint dans 30min » Ah… Oui, bof… Il n’avait pas vraiment envie d’y aller, il était bien là, dans ses draps, à flemmarder. Il n’allait pas se lever pour un pauvre type qui lui ferrait la leçon parce qu’il séchait les cours, ou répondait aux professeurs … ou détériorait les matériel de classe… ou bloquait des élèves à tout bout de champs pour leur voler du sang.

Décidément, il n’avait vraiment pas envie d’y aller à cette convocation. Au bout de vingt minutes il était toujours dans son lit. Mais un rayon de soleil s’était tracé un chemin jusqu’à son visage. Un grondement retentit encore et il secoua la tête. Il finit par se mettre assit, les cheveux en bataille, l’air pas du tout réveillé. Jurant dans sa barbe inexistante contre ce foutu astre il posa les pieds au sol. Bravo, il était obligé de se lever maintenant.

Après un immense effort pour se retrouver debout sur ses jambes, nu comme un vers, ou plutôt nu comme un éphèbe qui sort du lit, il avança jusqu’à la salle de bain. Il n’y avait personne dans les couloirs, mais il s’en foutait en fait. Il se glissa sous la douche, prenant tout son temps, se réveillant petit à petit, avec une petite faim, bon une grosse faim.

Avec sa nonchalance habituelle il s’enroula la taille d’une serviette pour retourner vers la chambre, et son armoire. Après moult délibération il choisit un pantalon noir moulant et un haut large qui lui tombait sur les épaules. Il avait dépassé l’heure de vingt-cinq minutes. Mais bon, il avait décidé de ne pas y aller. Il faut dire qu’il allait rarement aux convocations.

Il sortit de sa chambre, pour trouver un encas à se mettre sous les crocs. Cela lui pris encore dix minutes. Mais il le méritait, même s’il avait laissé le jeune garçon évanoui dans un couloir, avec un trou de mémoire. C’était plus son affaire de toute manière.

Le jeune vampire se laissa ensuite vagabondé dans les couloirs, pensant à ses différents amants, et surtout au vampire qu’il avait vu au cimetière, lui il était spécial. Il avait hâte de le revoir. Il se lécha les crocs pensivement. Tellement pensivement qu’il fonça dans quelqu’un. Il s’apprêtait à se plaindre copieusement quand il reconnu un surveillant. « Hey, tu ne devrais pas être dans le bureau du directeur adjoint depuis 45 minutes toi ? »

Susaku prit un air innocent, avec un grand sourire, reculant mine de rien avant de faire demi-tour et se carapaté. Il se fit hélé et il n’eut pas à attendre longtemps pour que les pas le suivent. Une course poursuite dès le matin, tsk. Sans même s’en rendre compte il avait finit dans les couloirs de l’administration, il jura tout bas, le surveillant très énervé criant son nom en arrivant. Le jeune vampire se retrouvait coincé devant la porte du Directeur adjoint, l’autre arrivant de la fumée lui sortant pratiquement des oreilles. Bon bas maintenant qu’il était là… Susaku toqua à la porte comme si de rien, ignorant totalement l’autre individu qui le découpait en morceau du regard. Il avait cinquante minutes de retard.